Qu’est qu’une action ?

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Lorsque l’on parle d’investissement ou de placement, immanquablement, on pense au marché actions. L’action est l’instrument financier assurément le plus connu et l’un des meilleurs pour s’enrichir. Grâce aux progrès technologiques et l’informatisation des marchés financiers, il est désormais facile d’acquérir des actions. C’est le produit le plus négocié par les investisseurs. Cependant, il ne n’est pas dénué de risque. Aussi, il est utile de comprendre ce qui caractérise les actions, pourquoi et comment sont-elles négociées sur les marchés ? Quels sont les facteurs qui font évoluer leur cours ?
Majoritairement, les gens ont une connaissance imparfaite de ce qu’est une action. (Ce qui les amène à entretenir un rapport mêlé de fascination répulsion à l’égard de cet instrument financier.

 

Qu’est ce qu’une action ?

Une action représente une fraction du capital d’une entreprise. C’est un titre de propriété. Acheter une action signifie acheter une partie d’une société. Plus le nombre d’actions achetées est important plus la part de la société détenue est importante.
Par exemple, le capital de la société « STE » est de 10 000 euros Il est divisé en 5000 actions de valeur 2 euros. Monsieur Purse a acheté 3000 actions, il est donc propriétaire de 60 % du capital.
L’action fait partie de la catégorie des valeurs mobilières. Elle confère des droits à leur propriétaire, que l’on nomme actionnaire.

 

Le droit de vote :

Tout actionnaire qui détient au moins une action peut assister aux assemblées générales de la société et s’exprimer sur la politique menée par les dirigeants de l’entreprise. Le droit de vote est proportionnel au nombre d’actions détenues. Ainsi dans l’exemple, précédent, l’investisseur dispose de 60% du droit de vote.
Dans les faits, les investisseurs individuels ne détenant pas un nombre suffisant d’actions pour exercer une influence notable sur la société, ce sont les actionnaires majoritaires (comme les investisseurs institutionnels) qui prennent les décisions.

Le droit à l’information :

L’actionnaire détient également un droit à l’information communiquée par la société. Ainsi, il est tenu informé des comptes et de la stratégie d’entreprise. Certaines entreprises envoient directement leurs rapports annuels et leurs communiqués de presse à l’ensemble de leurs actionnaires.

Le droit sur l’actif social :

Ce droit correspond à un droit préférentiel en cas d’opération sur titres comme une augmentation de capital. L’actionnaire peut ainsi bénéficier d’un droit de souscription. Il s’agit d’un titre boursier apparenté « bon de souscription d’actions » ,( B.S.A).
Ces titres sont généralement distribués par l’entreprise aux actionnaires afin de leur permettre d’acheter des actions supplémentaires à un prix défini à l’avance : ils font eux aussi l’objet d’une cotation permanente jusqu’à la date limite prévue pour l’achat des actions. Ils présentent un risque similaire à celui de l’action de la société qui les a émis.

Le droit aux dividendes :

Le dividende représente la part des bénéfices reversée aux actionnaires. Chaque détenteur d’une action a un droit sur les dividendes versés. La rémunération est à hauteur de la quote part respective de chaque actionnaire dans le capital. Quelle que soit la part de capital détenue, chaque actionnaire obtiendra le même dividende par action. Dans le cadre de l’exemple ci-dessus, si le dividende par action est de 1 euro, la rémunération de monsieur Purse sera de 1 euro multiplié par le nombre d’actions détenus ( 3000 ), soit 3000 euros. L’action valant 2 euros, le rendement s’élève à 50%.

Le versement des dividendes s’effectue en général une à trois fois par an, dans un délai de 9 mois maximum après la clôture de l’exercice. La somme perçue dépend non seulement des bénéfices réalisés par l’entreprise mais également du montant que les dirigeants souhaitent reverser aux actionnaires ou qu’ils souhaitent réinvestir pour se développer. La décision visant la distribution et le montant du dividende sont prises lors de l’assemblée générale. Son versement n’a rien d’obligatoire, il n’est donc pas automatique pour chaque exercice.

 

Pourquoi les entreprises émettent elles des actions ?

 

Permettre à des investisseurs d’acheter les parts d’une entreprise est une manière pour ses dirigeants de lever des fonds pour faire face à ses dépenses et assurer le développement de leur activité.

L’entreprise peut emprunter l’argent soit auprès d’une banque soit en émettant des obligations. Ces deux méthodes relèvent d’un « financement par emprunt ».

L’émission d’actions, désigne un « financement par capitaux propres ». Cette solution permet à l’entreprise de disposer de fonds sans avoir à rembourser l’argent ou à payer des intérêts.

En retour du capital mis à disposition, les investisseurs espèrent une valorisation de l’entreprise et donc des actions acquises. Actionnaires et société sont donc fortement dépendants l’un de l’autre. La société a besoin des actionnaires pour lever les fonds et les actionnaires espèrent que la société utilisera de manière performante les investissements pour développer l’activité afin de réaliser des bénéfices.

 

Les différents types d’actions :

Plusieurs types d’actions existent. Elles se distinguent par les divers droits.

Les actions ordinaires :

Les actions ordinaires sont les plus répandues. Elles représentent la majorité des actions émises et cotées. Ces actions donnent à leurs propriétaires des droits sur la société : droit de vote, droit à l’information et droit aux dividendes.

Deux formats d’actions sont possibles : au porteur ou nominative.

Les actions au porteur :

Les actions aux porteur sont enregistrées sur un compte titres tenu par l’intermédiaire financier choisi par l’actionnaire. La détention d’actions au porteur est généralement privilégiée dans une optique d’investissement à moyen terme. L’actionnaire n’est pas connu de la société émettrice. De ce fait, elle ne peut pas lui envoyer directement d’informations relatives à la tenue des assemblées générales d’actionnaire. Lorsque les titres sont échangés en Bourse, ils sont obligatoirement au porteur.
Il faut distinguer le nominatif pur et administré. On parle de « nominatif pur » , lorsque les titres sont inscrits directement dans les livres de la société qui en assure la gestion et la garde. Le « nominatif administré » désigne, les titres enregistrés auprès de la société mais gardés auprès de l’intermédiaire financier.

Les actions au nominatif :

Dans le cadre des actions au nominatif, les nom et adresse de l’actionnaire figurent dans les livres de la société émettrice. Cette forme de détention d’actions est généralement privilégiée dans une optique d’investissement à long terme. L’actionnaire reçoit directement de la société l’information qu’elle produit pour ses actionnaires (avis de convocation aux assemblées générales, documents d’information, etc). L’avantage pour l’actionnaire peut être également de pouvoir bénéficier dans certains cas d’un programme de fidélité, d’un doublement des votes, de dividendes plus élevés…

 

Les actions de préférence :

Les actions de préférence, aussi appelées actions à droit de vote double ou actions privilégiées confèrent à leurs détenteurs des avantages particuliers par rapport à des actions ordinaires. Elles peuvent prévoir des avantages financiers, comme des dividendes prioritaires, ou fixes mais sans droits de vote ou droits de vote qui comptent double. Les droits attachés aux actions de préférence dépendent des statuts des sociétés et des réglementations en vigueur dans les différents pays

Les stock options ou options sur titres :

Les stock-options (ou options sur titres en français) sont des options d’achat d’actions d’une société à un cours déterminé et une date d’exercice fixée. Elles sont attribuées par les entreprises à leurs dirigeants – rarement à l’ensemble des salariés – afin de les motiver sur l’évolution du cours de bourse. Elles sont devenues une forme de rémunération.

Attribuées par le conseil d’administration de l’entreprise après accord de l’assemblée générale, les stock-options permettent d’acquérir des actions de l’entreprise avec un rabais par rapport à la cotation en vigueur lorsqu’elles sont attribuées (mais ce rabais est limité à 20 % maximum) et souvent avec une interdiction de revente immédiate une fois l’option levée (limitée à 3 ans).

Les actions gratuites :

A côté des stocks option, il existe désormais la distribution d’actions gratuites. Leurs bénéficiaires reçoivent des actions gratuitement. La loi Macron du 6 août 2015 a accru l’attractivité de cette forme de distribution. En réduisant à un an le délai d’acquisition (période minimale pour devenir propriétaire des actions) et à une autre année le délai de conservation (délai à respecter pour bénéficier de la fiscalité des plus-values mobilières), cette distribution est utilisée par un nombre croissant d’entreprises.

 

Où s’échangent les actions ?

La confrontation entre l’offre et la demande d’actions se fait sur des marchés, plus ou moins organisés, plus ou moins contrôlés. On dit également que les actions font l’objet d’une cotation. C’est ce qui distingue les actions non cotées (pour lesquelles il n’y a pas de marché) des actions cotées.

Les actions non cotées s’échangent de gré à gré entre les investisseurs, à un prix qu’ils fixent entre eux. Mais se pose alors le problème de la fixation du prix et de la liquidité de ces titres.

Les actions cotées s’échangent essentiellement sur le marché secondaire. En effet, après la période où l’entreprise a émis les actions, c’est-à-dire qu’elle a mis en vente une partie de son capital sur un marché primaire, les actions vendues s’échangent alors sur un marché secondaire.

Les marchés actions sont organisés et surveillés.

En France, la société Euronext est chargée de l’organisation des principaux marchés de la bourse. L’Autorité des Marchés Financiers (AMF) est l’autorité qui veille au respect de la réglementation par tous les opérateurs du marché et les investisseurs.

Les actions les plus échangées, sont cotées en continu et peuvent être acquises ou revendues tout au long de la journée. Les titres les moins traités peuvent quant à eux ne faire l’objet d’une cotation qu’à certaines heures de la journée, voire en fin de séance boursière. On parle alors de cotation au « fixing » ou au « fixage ». Ces derniers titres sont évidemment moins liquides que ceux cotés tout au long de la journée et les écarts peuvent y être plus brutaux entre deux cotations.

 

Pourquoi les actions fluctuent ? Comment est fixée la valeur des actions ?

 

Le cours d’une action peut évoluer à la hausse ou à la baisse. Cela dépend essentiellement de la loi de l’offre et de la demande. Ainsi, s’il y a davantage de personnes à vouloir acheter une action qu’à vouloir en vendre le cours augmente car l’action est dite recherchée (la demande est supérieure à l’offre). A l’inverse si l’offre est supérieure à la demande le cours diminue.

Les cours boursiers changent tous les jours sous la pression des forces du marché. L’ampleur des fluctuations est appelé volatilité.

Quels sont les facteurs qui expliquent les variations de cours boursier d’une action ?

Il peut paraitre surprenant qu’au même moment, pour un même titre, il y est des acheteurs et des vendeurs alors que les comptes et les perspectives de l’entreprise sont connus de tous. Pourquoi certains achètent et d’autres vendent ?

Une des raisons c’est qu’il existe plusieurs catégories d’investisseurs qui n’ont pas les mêmes objectifs en matière d’horizon de placements ou de rentabilité. C’est ainsi qu’une compagnie d’assurance qui est un investisseur de long terme gardera des actions plusieurs années alors qu’un trader agissant pour le compte propre de son établissement financier fera plusieurs allers retours sur un même titre au cours d’une seule journée.

Quels sont les motifs qui poussent un investisseur à acheter ou à vendre une action ?

L’offre et la demande peuvent être influencée par de nombreux facteurs.

Le sentiment de marché :

Le contexte économique joue un rôle important. Le cours d’une action peut réagir à des facteurs externes à l’entreprise qui sont parfois difficiles à comprendre : la conjoncture économique internationale et nationale, les flux d’argent sur les marchés, le niveau des taux d’intérêt, les évènements géopolitiques, l’arbitrage des investisseurs entre actions (comparaison entre secteurs ou entre zones géographiques) ou entre classes d’actifs (combien les actions rapportent par rapport aux obligations par exemple ?) et de manière générale la psychologie des investisseurs….

 

Les résultats de l’entreprise :

Parallèlement le choix d’achat ou de vente d’une action est déterminé en fonction des résultats de l’entreprise et de sa valeur. L’un des éléments qui permet d’apprécier l’importance d’une société est sa capitalisation boursière. Elle se calcule en multipliant le dernier cours de bourse par le nombre d’actions en circulation, composant le capital de l’entreprise. Par exemple, pour une entreprise dont le titre se négocie à 2 euros et qui possède 5 000 actions en circulation, sa capitalisation boursière s’élève à 10 000 euros. La capitalisation boursière varie principalement en fonction de l’évolution du cours de bourse.

Il est important pour tout investisseur de faire la distinction entre le prix et la valeur d’une entreprise.

Le prix d’une action :

Le prix d’une action, c’est son cours de Bourse, à un instant donné, qui reflète à la fois l’offre et la demande pour cette action. Et cette offre et cette demande (vente ou achat de l’action) sont le résultat des décisions de milliers d’investisseurs (humains ou automates).

La valeur d’une action :

La valeur d’une action, encore appelée « valeur intrinsèque », reflète les « fondamentaux » de l’entreprise : quelle a été la croissance de son chiffre d’affaires ? De ses profits ? Quelle est la solidité de son bilan ? Peut-elle verser durablement un dividende à ses actionnaires ?

Un investisseur décidera d’acheter un titre s’il considère que le cours est inférieur à la “valeur” du titre, ce qui signifie qu’en achetant il fait une “bonne affaire ». Inversement un investisseur qui détient un titre le vendra si le cours est supérieur à la “valeur” puisque dans ce cas il fait aussi une bonne affaire.

En théorie, une action se valorise en bourse à mesure que la société (ou le groupe qu’elle représente) se développe et à mesure que les bénéfices de la société augmentent. Les investisseurs anticipent alors des bénéfices futurs plus élevés, des distributions de dividendes d’actions et décident d’acheter des actions. La demande devenant supérieure à l’offre, le cours de bourse augmente. Inversement, quand les résultats escomptés ne sont pas au rendez-vous, les vendeurs peuvent être plus nombreux que les acheteurs et la société voit son cours baisser.

 

Investir en bourse est ce risqué ?

Détenir des actions est un placement risqué. L’actionnaire mise sur le potentiel de gain en capital lié à la perception de dividendes, l’évolution du cours de bourse et à la perspective de réaliser une plus-value au moment de la revente des actions. Mais il peut aussi perdre tout ou partie de son investissement.

La plus-value :

A côté de la perception du dividende, l’actionnaire peut réaliser une plus-value en vendant ses actions à un prix supérieur à son prix d’acquisition. Dans le cas contraire, il réalise une moins-value.

La plus-value est donc la différence positive entre le prix d’achat et le prix de revente d’une action. La différence constitue un revenu pour l’actionnaire qui est soumis à une fiscalité particulière.

L’achat d’actions est plus risqué que l’investissement obligataire car l’investisseur n’est pas certain de récupérer sa mise de départ. S’il revend ses actions à perte, il fait une moins-value et perd une partie de sa mise initiale. Par exemple, un actionnaire qui achète une action X au cours de 10 euros pour la revendre 2 ans plus tard au cours de 7 euros, réalise une perte de 3 euros.
Il n’a, contrairement à un investisseur obligataire, aucune source de protection. L’investissement en actions est donc plus risqué que l’investissement obligataire de par l’absence de garanties (pas de coupon garanti, pas de remboursement de l’argent investi).

Il est important de saisir la distinction entre une entreprise qui se finance par emprunt et une entreprise qui se finance par capitaux propres. Lorsqu’un investisseur achète un titre de créance comme une obligation, il est assuré de se faire rembourser son argent (le capital) tout en obtenant les intérêts promis.

Il n’en va pas de même avec les placements en actions. En devenant l’un des propriétaires, il s’expose au risque que l’entreprise ne soit pas rentable. L’actionnaire n’a aucun rendement garanti.
De plus, si l’entreprise fait faillite, le cours de l’action s’effondre. L’investisseur peut alors perdre la totalité de son investissement. Toutefois, il ne peut pas perdre plus que le montant qu’il a initialement investi.
Si l’entreprise fait faillite et qu’elle est liquidée, en tant que propriétaire d’actions, il ne sera pas tenu personnellement responsable. Sa responsabilité demeure limitée. Toutefois, son droit à l’égard de l’actif vient après celui des créditeurs. Ces derniers sont remboursés avant lui : c’est ce qu’on appelle la priorité absolue.

 

 

Même si l’investissement en actions ne comporte aucune garantie et qu’il présente un risque, historiquement il offre un rendement supérieur aux autres instruments de placement comme les obligations et les comptes d’épargne. A long terme le placement en actions peut générer un rendement moyen de 10%.

 

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